LA POSTURE DE L’ARBRE (VRKSASANA)
La posture de l’arbre est une posture d’équilibre. Vrksa signifie arbre. Cette posture (asana) demande force et concentration. Il faut se concentrer sur un point devant vous pour conserver l’équilibre et sur sa respiration, afin d’être pleinement en phase avec soi-même pour l’exécuter. Si l’esprit se déconcentre, l’arbre tombe !
Symbole
L’arbre représente un symbole universel qui symbolise l’union des énergies de la Terre et du Ciel, il est le lien entre les forces matérielles et les forces spirituelles. Ses racines, plongeant dans la terre, évoquent l’énergie que l’on puise dans le monde phénoménal, le monde matériel. Sa cime évoque la sensibilité et l’ouverture de la conscience à des dimensions plus subtiles, plus spirituelles. Ainsi, cette attitude peut exprimer la verticalité de l’homme, son cœur (anâhata chakra) situé en équilibre entre le ciel et la terre. Par ailleurs, dans sa soumission aux saisons, l’arbre symbolise également les changements et les mutations survenant dans la vie de chacun.
Dans la posture de l’arbre, notre pied au sol nous relie, nous ancre à la terre comme une racine. Notre torse, comme le tronc d’un arbre est solide et stable. Nos bras, comme les branches, se dirige vers la lumière. Elle nous apprend à nous tenir debout, droit ; à nous enraciner dans notre vie, à construire une force intérieur, à faire preuve de patience. Elle nous apprend aussi le sens de la liberté, de l’espace entre la terre et le ciel.
Ses Bienfaits
- Renforce la concentration, les cuisses, les mollets, les chevilles et la colonne
- Améliore le sens de l’équilibre
- Soulage la sciatique et réduit les effets des pieds plats
- Ouvre le bassin
La technique
Debout, les pieds parallèles, légèrement écartés, dirigez les yeux vers un point fixe en dessous de l’horizon, sans crisper le regard. Respirez calmement.
Observez le poids du corps équilibré entre les deux pieds et reparti également sur toute la plante du pied. Les orteils et les talons sont ancrés dans le sol.
A partir d’ici, étirez le corps vers le haut, vers le sommet du crâne, tout en baissant les omoplates. Vous vous sentez positif, stable et calme. Vous êtes en tadasana, la posture de la montagne. Elle nous apprend à tenir sur nos propres pieds, littéralement et au sens figuré.
Mettre le poids du corps principalement sur le pied gauche en le repoussant contre le sol, la jambe fermement tendue.
Placer la plante du pied droit contre la malléole interne (située au niveau de la face interne de la cheville) du pied gauche, talon contre la cheville, les orteils restant au sol (fig 1). Variation, le pied peut venir se placer au niveau du mollet (fig 2) ou dans l’intérieur de la cuisse (fig 3).
Conserver le bassin de face, dans le plan frontal, en ouvrant du mieux possible le genou droit sur le côté.
Placer les mains jointes en salut devant la poitrine (Anjali Mudrâ), doigts serrés, les pouces écartés des autres doigts et en contact léger avec le milieu de la poitrine.
Continuer de repousser le sol avec le pied gauche.
Redresser le sommet du crâne vers le haut et presser légèrement les mains l’une contre l’autre, coudes et épaules vers le bas.
Resserrer l’abdomen et les muscles fessiers pour éviter d’accentuer la lordose lombaire (courbure de la colonne vertébrale lombaire).
Ressentir intérieurement la sensation d’enracinement. Le contrôle de la respiration pendant la posture est aussi important que le contrôle postural. A chaque inspiration, emplir lentement la poitrine en repoussant le sol avec le pied d’appui et en se grandissant. En arrêt poumons pleins, abaisser les épaules et allonger la nuque. Pendant l’expiration, rentrer doucement l’abdomen, le nombril vers l’arrière en vérifiant que le creux lombaire ne se soit pas amplifié. En arrêt poumons vides, relâcher l’abdomen. Essayer de maintenir la posture immobile durant six respirations consécutive et refaire de l’autre côté en accomplissant le même nombre de respirations.
A NE PAS FAIRE
Ne jamais positionner le pied au niveau du genou ceci afin de protéger votre articulation. (fig 4)